Summary: Helps to Teach Young Children

L’ENFANT DE 3 à 6 ANS

Formateur : Gilles Roches, instituteur en maternelle, responsable des écoles du dimanche, directeur de camps et colonies de vacances pour les tout petits.

Il faut une connaissance de la petite enfance pour prétendre s’occuper de jeunes enfants.

Une approche de la psychologie du petit enfant nous permet de mieux le comprendre mais aussi de mieux gérer les réactions des adultes : nos réactions. N’oublions pas que l’adulte est …un enfant qui a grandit.

Une constatation ne résout rien mais une observation amène la réflexion

QUE SIGNIFIE LE SALUT POUR L’ENFANT ?

Un tout jeune enfant n’est pas apte à comprendre la globalité du message biblique. Or de cette réalité il ne faut pas déduire qu’il n’est pas utile de lui en parler, « il ne comprendra rien ».

Lorsque l’on regarde les écritures, il n’est pas mentionné de limite d’âge (soit trop jeune, soit trop âgé).

L’aptitude ou non à la compréhension des vérités fondamentales du plan de salut ne doit jamais éloigner l’enfant de la présentation de l’Evangile et de son message. Il est primordial ici de souligner l’urgence de parler, de communiquer à l’enfant : il est de notre responsabilité quelque soit l’âge de l’enfant de lui annoncer « Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié ». C’est donc le vrai message sans restriction.

Marc 10 v 14 et 15 – Matthieu 18 v 2 et 3

Et cependant, parce que nous aurons appris qui il est, comment il grandit dans son corps, évolue dans son psychisme, se positionne dans ses affections etc… nous saurons utiliser le juste langage, travailler sur les acquisitions de son âge.

Deux pensées à retenir :

On ne doit en rien … les empêcher de venir à Jésus

Il ont un avantage sur nous dans cette rencontre avec le Sauveur, ils n’ont pas besoin de faire la démarche de devenir des petits enfants : ils le sont déjà !

Mais à partir de quel âge un enfant peut il rencontrer Dieu ? Ce n’est pas à nous d’en déterminer ni l’âge, ni le moment favorable.

Notre responsabilité essentielle est de lui ANNONCER.

L’enfant ne peut pas tout assimiler de ce que nous désirons lui transmettre, c’est à nous de trouver les bons moyens pédagogiques, ludiques, et bien sûr avec une optique spirituelle.

ATTENTION, IL Y A DANGER ! ! !

L’enfant est une être « manipuler avec précaution ».

Manipuler ? Oui car tout ce que nous allons lui enseigner, lui inculquer selon le Deutéronome, se gravera dans sa mémoire, nos comportements

s’inscrirons aussi dans sa mémoire. Il est une réelle page blanche sur laquelle nous allons imprimer, IMPRESSIONNER.

CARACTERISTIQUES PHYSIOLOGIQUES DE L’ENFANT DE 3 à 6 ANS.

1- Son activité est extrêmement active, physique.

A 3 ans ce petit a un 100% besoin de bouger, de remuer. Il lui faut de l’activité sans cesse. Rester assis un trop long moment ne peut lui ressembler ( et du reste devrait éveiller notre attention !)

Actif, certes mais son temps d’activité est relativement court. Il lui faut donc de la variété. Dans les activités de l’enfant, il faut compter 15 à 20 mn de son attention sur le même centre d’intérêt.

Donc lors de la préparation d’une classe il faut penser à la diversité des activités. Il est préférable une succession de 10 à 15 mn de petits programmes plutôt qu’une très longue histoire, aussi passionnante est-elle de 30 mn et plus.

Retenons qu’une séance de 1h30 avec les enfants se sectionnera en mini programmes de 6 temps d’activité de 15 mn chacun à peu près.

2- Les sens.

LA VUE : il faut que l’enfant soit attiré, happé par quelque chose qui l’interpelle qui va suscité son intérêt. Cependant ce sens n’est pas le plus important chez l’enfant contrairement à l’adulte qui voit, perçois les infos immédiat à retenir( dans le domaine de la lecture surtout).

L’enfant, lui va être interpellé par le visuel : un comportement, une attitude, un regard qui cherche à communiquer, il est assoiffé se spectaculaire de se qui sort de l’ordinaire (déguisement, visage peinturluré, ou tout simplement le gestuelle)

LE TOUCHER : ce sens est plus développé dans sa jeune nature.

D’ailleurs il touche à TOUT.

Alors il faut exploiter sa curiosité : ne vous priver pas de mener avec vous des objets à manipuler ( balle, bois, chiffons, ficelle etc.) Mais également des substances, l’enfant en est très …friand : pâte à modeler, pâte a sel, argile, terre glaise…

Manipuler c’est découvrir le monde extérieur.

Il est en période de sa vie que l’on nomme sensori-motrice.

C’est une période prédominante chez le jeune enfant. L’adulte par le simple fait de voir un objet est déjà renseigné sur sa forme, son poids, la sensation qu’il procure quand on le tient en main. Tout ceci est déductif d’un vécu, l’adulte sait … que le cube de glace est froid, glisse, fond.

L’enfant devra toucher le cube de glace pour découvrir qu’il est froid, qu’il lui échappe de la main et que très vite il fondra. Il finira par l’enregistrer et ainsi plus tard il saura seulement en le voyant ce qu’est vraiment un cube de glace. Mais pour le moment il lui faut le toucher, l’exploiter, le découvrir, en somme « en faire connaissance »

Il est primordial que le moniteur mène avec lui suffisamment d’objets, d’aides visuelles qu’il utilisera pour illustrer son enseignement. Il faut aussi prêter à l’enfant les divers accessoires utilisés pour le rendre participant, bien entendu le subjuguer et ainsi lui permettre de mieux retenir le message que vous voulez faire passer.

Quelques idées en vrac : lui faire tenir la marionnette, lui donner de distribuer des feuilles ou des images, lui demander de tenir ou d’ouvrir votre bible à la page indiquée du marque page, dessiner avec lui les moutons de votre histoire, peindre les traces de pas de Jésus, confection l’étable de la naissance de Jésus, Faire un montage du tabernacle, se déguiser en rois mages, pâte à modeler : le berger et son troupeau.

On peut trouver une profusion d’idées de tramanu en relation avec l’histoire racontée mais il faut retenir que l’enfant doit agir, manipuler, toucher.

Une autre aptitude à développer chez le tout petit est la coordination des mouvements et son orientation dans l’espace. Il faut considérer que le tout petit a des difficultés à se repérer dans l’espace, difficultés avec la notion de temps également ( après demain, le mois prochain …)

Ce principe d’orientation est un développement progressif chez l’enfant et sera fixé par les évènements qu’il vit ou bien ceux qui sont à venir(le repas, se coucher, mercredi pas école, le week-end à la maison etc.)

La coordination de ses mouvements dans l’espace seront au bénéfice des activités plus physiques et de l’aménagement des temps de jeux collectifs, mais aussi pourquoi pas une séance de gym, de relaxation, de danse ou d’expressions artistiques diverses.

Les notions trop lointaines sont à éviter, au delà de son univers environnant, de ses activités journalières et même d’une certaine distance l’enfant ne pourra se situer ni concrétiser sa compréhension.

Pour lui 10 m c’est … le bout de la terre … TRES LOIN …

Pour la notion temps il en est de même. Il ne peut enregistrer que ce qu’il voit, ce qu’il entends, ce qu’il conçoit sur le temps immédiat, présent. Après, demain, dans trois semaines, c’est déjà trop loin.

En fait il évolue dans un cercle qui lui est très restreint, et qui donc se veut être très sécurisant. En grandissant il va élargir ce cercle, et étendra sa conception du temps. L’enfant évolue dans son développement par étape et par précision évolutive, c’est ici que l’on parle d’acquisition par étape, ou par stade.

Une simple précision sur la manipulation : plus l’enfant est petit et plus il faut lui faire manipuler des masses assez grosses ( ballons, coussins…)

De même pour le visuel il sera plus interpellé par des couleurs vives, attrayantes que par le pastel ou les couleurs pâles.

De plus ce petit a besoin de précision, présentez lui toujours des masses bien distinctes. La notion d’abstrait de confus le perd et le lasse.

Il lui faut en permanence du volume car ses repères ne sont pas encore bien fins et précis.

Le jeu est pour lui le moyen principal d’exploiter, de comprendre donc d’apprendre. Le jeu est un besoin inné :culturel et physique. C’est un besoin lié à son apprentissage pour la manipulation, le toucher.

Un enfant n’apprend pas seulement ce qu’on lui montre ou démontre mais surtout quand il aura entre ses mains quelque chose à manipuler. Il faut donc concrétiser son savoir . Le jeu devient alors le principal moyen pour apprendre. Ce principe demeure quand il grandit. Pour répondre à ses besoins il nous faut adapter nos méthodes d’apprentissage.

Au risque de passer pour choquant j’affirme que jouer avec les enfants aura plus d’impact que de prier avec eux ou plus exactement « les faire prier ». Le jeu développe l’intimité, la complicité et donc favorise l’échange, la communication.. De plus l’enfant comprend toujours mieux se qu’il réalise par lui même surtout dans le domaine du ludique.

CARACTERISTIQUES INTELLECTUELLES

Que se passe-t-il au niveau de son cerveau ?

L’apport du jeu symbolique est primordiale : il reproduit des faits de la vie quotidienne, de la vie courante (jouer à la marchande, à la maîtresse)

Tout cela répond à son désir d’enfant de grandir, de devenir un grand, un adulte. « Comme Papa, comme Maman, comme la Maîtresse… »

Il y a un mimétisme du monde adulte : quand je serais grand, je serais comme … C’est une forme d’entraînement. Il s’habitue, se prépare à répèter des situations qui seront de son quotidien dans le monde d’adulte qui l’attend.

1- L’imaginaire

Ce qui est pour nous un simple feutre peut devenir pour lui … une épée, un balai, … ! …

Il symbolise très facilement et redonne à un objet quelconque une autre nature, une autre fonction. Cependant cela ne signifie pas qu’il est apte à comprendre le langage des symboles. Pour lui le phénomène de symbolise est synonyme de transformation. Il est capable de modifier la valeur réelle de ce qu’il voit, touche ou comprend, pour le seul plaisir du jeu. Une fois de plus il faut en tant que bon pédagogue savoir exploiter cette aptitude de l ‘enfant : un lacet de chaussure pourra très facilement devenir … la fronde de David, surtout si vous animer la séance et que chaque enfant utilise son propre lacet ou bien celui que vous lui fournirait… de même ce simple crayon se transformera en épée qui tranchera la tête du méchant Goliath.

Donner du l’intérêt en manipulant permettra à l’enfant de concrétiser la notion que vous voulez lui transmettre.

Il y a du bon à regarder une image mais quant l’enfant peut toucher un objet, manipuler, fabriquer alors pour lui tout devient plus vrai.

Avant 5 ou 6 ans l’enfant est incapable de se faire une image abstraite, se faire une image de quelque chose sans aucun repère tangible.

La Bible est une collection d’histoire qui s’exprime par des symboles certes, mais du concret (la Pâques, les Paraboles et leurs applications…)

Il vous faut présenter ces histoires aux enfants mais pas par l’abstrait (Imagine…) Optez plutôt pour le symbolisme et le concret (Aujourd’hui nous allons faire du pain comme pour la Pâques, en ce temps là…).

Lorsque vous entreprenez la préparation d’une histoire à raconter, il vous faut vous poser certaines questions.

Quel est le point le plus important ?

Que doit retenir l’enfant ?

Quel message final je désire laisser à l’enfant ?

Quel personnage ou attitude doit-il assimiler dans son savoir ?

Un bon pédagogue doit cerner ce qu’il veut vraiment laisser à l’enfant, ce que celui ci recevra comme message, puis il travaillera sur le visuel la symbolique, les activités concrètes adaptées etc.

Pour exemple : l’histoire du Bon Berger.

Il y a bien des notions à enseigner sur ce même thème :

1- Le Bon Berger c’est Jésus

2- Nous sommes les brebis de son troupeau

3- Il me connaît personnellement et … m’appelle par mon nom

4- Je connais mon Berger, donc je reconnais Sa Voix

5- Mon seul refuge c’est la bergerie, là au milieu du troupeau

6- Attention, dehors le loup ravisseur rôde…

7- Si je suis perdu, Jésus vient à ma recherche

8- ETC… ETC… ETC…

Chacune de ces notions devient une leçon, un message unique pour sa résonnance et son impact dans la sensibilité du jeune enfant.

Il appartient à l’enseignant de trouver les meilleurs illustrations, les meilleures activités qui permettront à l’enfant de concrétiser ce nouveau savoir.

2- Les repères

Il est intéressant d’observer comment les enfants se représentent eux même.

Le schéma corporel est pour lui un repérage de son propre corps . Du reste c’est la grande phase de l’apprentissage de la droite, la gauche, et pour les plus jeunes : le haut et le bas, devant et derrière etc…

Le très jeune enfant a une image relativement floue de sa propre image.

Il se décriera : tête, bras, jambes mais jamais dans le détail.

Physiologiquement un tout petit a « tout » !

Il lui manque cependant certaines connections nerveuses, cela se précisera de plus en plus avec la croissance.

Il va vers sa représentation corporelle qui s’achèvera pratiquement vers les 10-11 ans.

Nous pouvons en déduire qu’il peut faire certaines choses comme l’adulte mais se trouve limité.

On affirme (dans une bonne moyenne) que dans le domaine des repères physiques un enfant de 12 ans se trouve en position d’égalité avec l’adulte ( dans le domaine corporel physique cf le travail des gymnastes)

Avant cet âge il manquait de précision dans ses repères.

Notons un parallèle évident de l’activité corporelle avec l’acuité visuelle.

Un enfant ne voit pas comme un adulte, du moins il n’observe pas les même angles, voire ne retient que ce qui frappera d’abord sa curiosité.

L’adulte, lui aura une analyse d’ensemble. Par exemple : présenter un objet. L’adulte citera la nature de l’objet : vase ou ballon.

L’enfant lui dira : c’est gros, ou bien : il est rouge ou encore c’est froid.

Son univers s’arrête là où il est capable de réagir, de faire la différence avec autre chose.

De même nous remarquons qu’il a besoin d’un espace, mais pas si grand que l’on pourrait le penser.

S’il est vrai que ce petit est très mobile et « gigote » beaucoup, nous remarquons qu’un local intimiste lui convient tout à fait.

N’oublions pas la découverte et la construction des « cabanes » qui apparaissent vers cet âge.

Un drap, une couverture, voire un vulgaire chiffon fera une superbe tente d’indiens. Il est curieux de remarquer également leur besoin de proximité du sol : on joue par terre ! Mais aussi très proche physiquement les uns des autres : les rondes … Notion de proximité.

3- L’attention

Pendant chaque temps d’activité avec l’enfant, il est essentiel de lui faire faire quelque chose : l’occuper à… de l’activité, justement

.

Notons ceci :

On retient 10% de ce que l’on entend

50% de ce que l’on entend et voit

70 % de ce que l’on entend, voit et participe

90 % de ce que l’on entend, voit, participe et fait !

Pour un adulte le simple fait de prendre des notes nous permet de concrétiser, de fixer en mémoire. Cela est valable pour les adultes et à plus forte raison pour les enfants.

Quel est leur capacité d’attention ?

Pour un enfant de 3 ans = 3mn

de 5 ans = 5 m

de 10 ans = 10mn

(pour l’adulte … 20 à 25 mn quelque soit son âge !)

Un orateur doit toujours avoir des choses à montrer, à présenter à l’enfant.

Il utilisera des symboles, et de plus travaillera sa locution afin de garder l’attention des auditeurs.

Il faut donc les faire participer, réagir, intervenir.

Organiser notre discipline d’écoute des enfants, certes mais ne pas monologuer.

N’hésitez pas à les « embaucher » pour manipuler la marionnette, distribuer du matériel, mimer une action, utiliser des objets en relation avec votre propos.

4- Le vocabulaire.

On se méprend parfois sur la raison pour laquelle l’enfant n’utilise pas tel ou tel mot.

S’il ne le connaît pas c’est tout simplement parce qu’il ne le comprend pas.

Il faut donc pour communiquer avec l’enfant ne jamais appauvrir notre langage mais bien au contraire l’amener à la découverte du « mot nouveau » en nous assurant qu’il en a bien comprit la signification.

De même dans notre conversation avec lui, évitons les « Attend, sois patient »

Pour nous cela révèle une image bien précise, ici en l’occurrence : un enfant qui attend patiemment. Pour lui ce langage est abstrait, d’autant qu’il est inerte, écoutant votre récit et ne demande qu’une chose : bouger, faire quelque chose…

De même dans la verbalisation de ses engagements, soyons prudent :

« Donne ton cœur au Seigneur ! »

5- Sensibilité

Ce cher petit est porté sur lui même.

Il sera donc dérangé par tout ce qui lui est extérieur.

Il en sera même impressionné.

De plus les notions inaccessibles pour lui risquent de lui faire peur : on peut alors observer une timidité accrue, un inconfort.

Hélas la promiscuité et les effets plutôt néfastes de la TV produiront sur lui un blindage.

Toute cette violence, ces actions brutales les auront choques, blessés.

Tout ce qui impressionne l’enfant ressort tôt ou tard dans son comportement. Veillons au CHOC.

Il faut refuser la contrainte : « tu dois aimer Dieu »

Revenons à ce principe de base de l’éducation biblique :

« Laisser venir à moi les petits enfants, et ne les empêcher pas »

Le but essentiel du pédagogue chrétien est de présenter Jésus, de lui proposer une voie à suivre. Du reste n’est ce pas ainsi que Dieu agit avec nous, les adultes ?

L’enfant dans sa parfaite sincérité choisira lui aussi en son temps de suivre, d’inviter Jésus à vivre toujours dans sa maison !

CARACTERISTIQUES SOCIALES

Comment se situe l’enfant dans le monde qui l’entoure ?

1- Timidité

Le tout petit enfant par sa nature propre est timide, dans le sens craintif de ce qui l’impressionne de ce qui l’intimide.

C’est une généralité constatée même parmi les plus hardis. En fait l’enfant n’a pas de facilité à surmonter quelque chose de nouveau, un imprévu auquel il n’est pas équipé pour confronter telle ou telle situation.

Par exemple : il n’aime pas être amener loin de chez lui, car il perd rapidement tous ses repères

De même le jeune enfant évolue dans un certain rythme de vie ; modifier ce rythme provoquera de l’instabilité, voire des troubles.

Toutes ces perturbations dans son style de vie peuvent empêcher l’épanouissement de sa personne.

Il faut donc le mettre dans des situations où il se sentira le plus à l’aise possible : lui proposer un contexte favorable.

Si l’éducation quotidienne incombe à la cellule familiale – éducation sociale, comportementale, spirituelle, affective – il est de notre recours en tant qu’éducateur ponctuel de replonger l’enfant dans ce climat.

Il n’est pas question de se substituer aux parents mais de jouer un rôle de « prolongation »

Il est important de noter la nécessité pour l’éducateur d’accepter que l’enfant vienne avec son « doudou », sa sucette ou autre.

De même il faut vigilant et ne pas manquer à une caresse sur la joue, une main tenue, enfin toute sorte de démonstration de tendresse et d’affection comme ils le réclament à cet âge.

Concernant la timidité, il faut noter le contraste avec la timidité de l’adulte.

Chez l’adulte sa timidité sera d’ordre social : on a appris à réagir par apport aux autres. Par contre certaines de nos craintes de nos timidités en tant qu’adulte sont des attitudes adultes et là nous rejoignions le comportement de l’enfant.

2- Egocentrisme

Il est primordial de ne pas envisager l’égocentrisme du petit enfant comme un défaut mais plutôt comme une étape, un passage normal de son développement.

Contrairement à l’adulte pour lequel l’égocentrisme est un défaut.

Concerné par sa propre personne, il devient pour lui même le personnage le plus important.

On parle souvent de sa relation égocentrique avec sa mère, mais on ne voit pas l’aspect essentiel de cette relation :

l’enfant dépend essentiellement de sa mère qui dés sa naissance a pour lui un rôle de nourricière et de soin. Et cela entraîne forcement une conséquence direct dans son comportement.

Donc TOUT sera centré sur lui-même, sur sa personne.

Observez une conversation de deux enfants de 4 ou 5 ans. C’est une conversation à sens unique.

Chacun parle de lui, et n’est intéressé par son propre raisonnement. Il ne parle pas à l’autre mais dans la conversation d l’autre, il récupéra un mot de son discours pour continuer son propre monologue.

« Moi, mon Papa… »

« Mon père à moi, il sait faire… »

D’ailleurs en observant bien on se rend compte que ces deux enfants parlent en même temps de choses très différents. En fait de ce qui les intéresse personnellement dans l’immédiat, dans le feu de la conversation.

On en déduit qu’il faut certes lui proposer des choses qui le passionne, LUI, mais il serait bon peu à peu de l’amener, de l’orienter à l’écoute de l’autre.

Un autre qui fait différemment de ce qu’il fait, un autre qui pense différemment de lui.

Cet égocentrisme exagéré va disparaître vers les 8 ou 9 ans et ce principe sera remplacé par le besoin de s’identifier dans un groupe : Faire comme…

3 – Participation

Un enfant sera toujours motivé par tout ce que vous lui proposerez avec la seule restriction : Comment vous lui proposerez (vocabulaire, par exemple ou encore trop de passivité de sa part rendra la mission impossible…)

On peut intéresser l’enfant à tout mais il nous faut nous donner les bons moyens d’y accéder.

Posséder les bonnes introductions : la présentation de notre discours est primordial.

Il est important de toujours se poser la question : Comment vais je lui présenter ce que je désire lui démonter ?

Si l’évangile est accessible pour tous, il doit être aussi présenté dans son intégralité.

En effet en jamais rabaisser l’authenticité du texte, on ne peut pas simplifier la Bible, et il n’existe certainement pas de version « allégée ».

Cette parole de vie est bonne pour chacun quel que soit son âge, il incombe au moniteur de l’utiliser avec intelligence et de la présenter avec un langage adapté au niveau de l’enfant à qui elle s’adresse.

CARACTERISTIQuES SPIRITUELLES

1- Notion d’ouverture

S’il est vrai que l’enfant peut comprendre la portée du message qui lui est présenté, il ne peut cependant pas rencontrer Dieu comme le ferait un adulte.

Et cela est bien compréhensible, il a vécu bien trop peu pour avoir la même définition du péché, par exemple.

De plus il existe ce langage tellement inaccessible pour le petit :

veux tu donner ton cœur à Jésus ? Mon cœur, !!! mais j’en ai besoin.

(paradoxalement il veut bien croire au Père Noël, domaine du rêve)

En fait il très facile de tout faire CROIRE à l’enfant, n’oublions pas qu’il est de par sa nature un être extrêmement crédible.

On peut tout « impressionner » chez lui, dans le sens imprimer.

Ce qui est bien plus honnête est de lui permettre de tout entendre du message que nous désirons lui communiquer, Tout sans restriction. Mais il faut lui donner les moyens de les assimiler à son rythme et le jour venu… et cela ne nous appartient pas…

Rappelons-nous « Inculque ces choses au jeune enfant et à l’âge de sa vieillesse, il ne s’en détournera pas… »

2- Intégralité de l’Evangile

Il est essentiel de revenir sur cette notion :

lui offrir la totalité du message

Nous sous-estimons souvent ces chers petits : « Oh, il est trop petit, il ne peut comprendre… Laissons-le jouer plutôt… »

Le jeune enfant possède une capacité de compréhension incroyable.

Mais ATTENTION ! !!

Cela ne nous autorise pas à abuser de cette aptitude et de lui présenter un évangile-matraque qui le menace « Si tu n’acceptes pas Jésus… ».

N’abusons pas de sa crédulité, et ne soyons pas de ceux qui utilise la Parole de Dieu pour en faire un EMS : Enseignement Massif jusqu’à Saturation.

Faire la nuance entre : COMMUNIQUER l’Evangile

Et

IMPOSER l’Evangile