COMMENT ONT-ILS PRIÉ ?
« Sans relâche, la prière montait de l’église vers Dieu pour lui » Actes 12 : 5.
Ce texte est un élément clé d’une bonne compréhension de la prière. Il en ressort les principes suivants :
1. « VERS DIEU ».
La prière efficace est toujours « vers Dieu ». Nous le savons, mais en sommes-nous réellement conscients ?
Torrey ajoute : « Je ne crois pas qu’une prière sur cents qui sortent de la bouche d’un croyant protestant ne soit réellement dite « vers Dieu ». »
Peut-être exagère-t-il un peu, mais prenez le temps d’y réfléchir un instant : ne sommes-nous pas souvent coupables d’être bien plus préoccupés par ce que nous demandons ou par la formulation de nos requêtes que par le grand Dieu auquel nous nous adressons ?
Pire encore, ne nous arrive-t-il pas parfois d’énumérer toutes sortes de clichés et de phrases toutes faites qui sont convenables mais ne disent pas vraiment grand-chose ? On est en droit de se demander si nos prières publiques ne sont parfois guère plus que de « vaines répétitions » contre lesquelles le Seigneur nous a pourtant mis en garde.
Quand nous prononçons le nom de Dieu avec nos lèvres, nous devons être profondément conscients de la personne à qui nous nous adressons. Il est le Dieu puissant qui est un feu dévorant de sainteté.
Nous devons donc faire le point plutôt que de nous précipiter dans sa présence avec légèreté.
Examinons-nous nous-mêmes suffisamment pour considérer si notre cœur est pur pour entrer dans la présence de celui devant lequel les chérubins s’écrient sans cesse :
« Saint, saint, saint est le Seigneur, l’Éternel des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire » Ésaïe 6 : 3
2. PRIER AU NOM DE JÉSUS.
C’est lorsque nous nous approchons avec un cœur contrit que nous pouvons entendre le Seigneur Jésus nous dire :
« Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète » Jean 16 : 24
« En mon nom » : voilà la clé de la prière digne de ce nom. Nos requêtes doivent être adressées à Dieu au nom de Jésus.
Que signifie prier au nom de Jésus ? Certainement davantage que quelques mots pieux que l’on accroche au bout de sa prière !
Par exemple, si vous faites un chèque à quelqu’un et que vous ayez les fonds nécessaires sur votre compte pour le couvrir, la personne peut le signer et l’encaisser. Mais quand nous allons à la banque du ciel, nous n’avons pas de compte à notre nom.
Nous ne pourrons encaisser aucun chèque avec notre propre signature, quel qu’en soit le montant. Mais les ressources de Jésus-Christ sont infinies, et il nous a donné l’autorité de faire des chèques en son nom et sur son compte. Il nous suffit d’inscrire son nom, et le chèque est immédiatement honoré en puisant dans les richesses de Dieu dans la gloire.
Nous n’avons aucun pouvoir sur Dieu quel qu’il soit. Il ne nous doit rien, et nous ne méritons rien. Mais au nom de Jésus, qui a tous les droits auprès du Père, étant le Fils de Dieu et le Sauveur du monde, nous pouvons tout demander, les possibilités divines étant sans limites. Autrement dit, nous nous identifions à la dignité et à la justice de Christ.
En fait, nous prions sur la même base que celle sur laquelle repose notre salut : la seule justice de Christ. Prier au nom de Jésus n’est donc pas une formule banale que l’on ajoute à nos prières. C’est l’expression d’une attitude et d’une position d’une importance vitale devant Dieu.
Nous ne prions pas le Père en disant : « En ton nom ! » Et nous ne devrions jamais nous contenter de terminer nos prières en disant simplement « Amen. ».
Nous prions au nom de Jésus-Christ, qui nous permet de nous tenir devant Dieu. À cause de sa vie, sa mort et sa résurrection, il est digne pour nous : il est notre justice, et dans le nom puissant de Jésus, nous pouvons tout demander avec assurance pour autant que ce soit selon la volonté de Dieu.
3. PRIER SELON LA VOLONTÉ DE DIEU.
Il s’agit là d’un autre principe vital dans notre façon de venir « vers Dieu ». Quelqu’un l’a dit ainsi : « La prière chrétienne est centrée sur Dieu, et non sur soi-même. Elle ne consiste pas à obtenir de Dieu ce que nous voulons, mais à découvrir ce que Dieu veut et à coopérer avec l’accomplissement de sa volonté. »
En priant Dieu pour le réveil, la question se pose immédiatement : est-ce la volonté de Dieu d’envoyer un véritable réveil ? Comment peut-on le savoir ?
Nous pouvons découvrir la volonté de Dieu de bien des manières, dont l’étude de sa Parole à l’écoute de sa voix n’est pas la moindre.
Que dit l’Écriture des réveils ? (cf. Psaume 85 : 1-6 ; Habacuc 3 : 2 ; 2 Pierre 3 : 9).
Ces passages, ainsi qu’une multitude d’autres, nous disent haut et fort que Dieu désire ardemment envoyer un glorieux réveil. La question qui se pose alors est celle-ci : la providence de Dieu indique-t-elle qu’un réveil est imminent ? Y a-t-il des signes avant-coureurs d’un réveil à l’horizon que nous ouvre la providence divine ?
Le grand intérêt actuel pour les réveils est un signe encourageant. Partout, les chrétiens semblent prendre conscience d’un tel besoin. Les défenseurs des réveils spirituels ne sont plus semblables à une voix solitaire criant dans le désert de l’indifférence.
Ces faits, ainsi qu’une multitude d’autres, semblent bien indiquer que l’heure souveraine de Dieu a sonné. Nous pouvons donc prier avec assurance et confiance pour un réveil profond, puisque c’est là
« l’assurance que nous avons auprès de lui » 1 Jean 5 : 14-15
Prier selon la volonté connue de Dieu nous amène toujours à prier avec l’assurance de la foi.
4. LA PRIÈRE DE LA FOI.
La prière vers Dieu qui prévaut doit toujours être faite dans la foi. L’incrédulité est un péché ; elle jette un doute sur la véracité de la Parole même de Dieu.
La Bible est remplie de ce principe de la foi (cf. Jacques 1 : 5-8). Mais nous devons bien reconnaître que nous avons souvent du mal à prier dans la foi.
Deux choses sont habituellement nécessaires avant de parvenir à cette dimension d’assurance dans la foi :
(1) Nous devons savoir que ce que nous demandons rencontre les désirs de Dieu.
(2) Il nous faut généralement prier assez longtemps pour que le Saint-Esprit nous communique cette assurance intérieure d’avoir été entendu.
Il nous faut insister sur ce point en notre époque où tout doit être instantané, y compris la prière. Il se pourrait bien que nous n’ayons pas obtenu les résultats escomptés dans la prière simplement pour avoir abandonné trop vite.
5. « SANS RELÂCHE ».
Ils prièrent avec ardeur et intensité. Le mot que Luc emploie est très fort : ektenos, qui signifie littéralement « être étiré ».
Ce terme évoque quelqu’un qui se donne de tout son être dans la prière à Dieu. Autrement dit, nous devons prier avec un cœur brisé, contrit, qui est comme chargé d’un fardeau, proche de l’agonie.
Pourquoi avons-nous tant de mal à générer cet état d’esprit et cette attitude dans la prière ? La Bible est très claire quant au fait que Dieu cherche des hommes et des femmes qui manifestent un cœur contrit (Psaume 51 : 19).
David l’a bien compris. Remarquez comment il a bien saisi le principe alors qu’il était brisé par son péché. Le psaume 51 est un formidable hymne de confession. Se pourrait-il que le péché nous détourne de l’essentiel afin de nous empêcher d’être animés du cœur brisé que Dieu désire tant honorer ?
N’oubliez jamais ces paroles :
« Si j’avais vu de la fraude dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas écouté » Psaume 66 : 18
Le premier pas vers une prière fervente pour le réveil montant d’un cœur brisé est la prière de confession.
En fin de compte, toute notre marche avec Dieu dépend de la façon dont nous réagissons face au péché. Le péché est le seul vrai problème, et même pour les croyants.
Il n’est pas exagéré d’aller jusqu’à dire que le péché est le seul obstacle à la prière qui conduit à un vrai réveil.
6. PRIER PAR L’ESPRIT.
Peut-être tout ce sujet concernant la prière efficace peut-il être résumé par cette expression de Paul :
« Priez en tout temps par l’Esprit » Éphésiens 6 : 18
Le Saint-Esprit est notre professeur à l’école divine de la prière. Il est celui qui inspire, instruit, dirige, qualifie, et oriente les prières du peuple de Dieu afin qu’elles soient centrées sur le Seigneur et montent jusqu’au trône même de Dieu.
Le Saint-Esprit intercède à travers le cœur du chrétien qui lui est soumis et élève la personne qui prie, ainsi que sa prière, jusque dans la glorieuse présence de Dieu.
Il intercède par des « soupirs inexprimables » Romains 8 : 26
Toute prière efficace commence donc et termine par l’ouverture du croyant et son abandon à la direction de l’Esprit dans la prière. Nous devons être à l’écoute de sa voix ; il sait mieux que quiconque comment prier « vers Dieu » ! Et nous devons ainsi prier avec intensité.
CONCLUSION :
Une seule chose doit encore être dite : à la lumière du besoin urgent d’un réveil dans notre génération, nous devons prier simplement, encourager tout ce qui contribue à la prière, tant à travers des « concerts de prière » que sur le plan personnel, afin que l’Esprit de Dieu amène son peuple à plier le genou devant lui. Pas de prière, pas de réveil. Beaucoup de prière, beaucoup de bénédictions. Prions – c’est aussi simple que cela !