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LES CADEAUX PROPHÈTIQUES

LECTURE : Matthieu 2 :1-14

INTRODUCTION

L’usage sympathique de l’échange de cadeaux à Noël perpétue une tradition qui remonte aux origines du christianisme. Elle s’inspire semble-t-il de l’histoire des mages venus d’Orient, conduits par l’étoile jusqu’au lieu où Jésus naquit.

Peu s’en rappellent aujourd’hui. Force est de constater que dans la plupart des cas, ce ne sont plus tellement les sentiments inspirés par la foi chrétienne qui prévalent lors de ces échanges… Ce sont plutôt des sentiments d’obligation, de conformisme, de traditions, et à la reconnaissance toute relative se mêlent des sentiments de jalousie, de désappointement à peine masqué, voire même de rancœur. Le foie déjà chargé par quelques excès en tous genres, se trouve en plus sollicité par des décharges émotionnelles et négatives des cœurs dans lesquels le « petit Jésus » n’a pas trouvé la moindre place…

Les cadeaux des mages étaient très différents. Plus que le simple fait qu’ils représentaient une richesse non négligeable pour Joseph et Marie qui ne nageaient pas dans l’or, (ils en auront bien besoin lorsqu’il s’agira de mettre l’enfant en sûreté en Egypte) ces présents sont précieux pour nous par le symbolisme qu’ils contiennent. Ils sont riches, mais d’une valeur bien supérieure à l’argent qu’on aurait pu en tirer : ils prennent une signification prophétique.

I. LES MAGES

Avant de nous y arrêter plus longuement, considérons ces mages durant quelques instants. La tradition les a faits rois. Cependant rien ne le laisse supposer. Selon la même tradition ils étaient trois. Des présents de trois différentes espèces n’impliquent pas qu’il n’y ait eu que trois donateurs !

Il nous est révélé que très peu de choses au sujet de ces mages. Nul ne sait d’une manière absolue d’où ils venaient, hormis qu’ils venaient de l’est. Certains ont voulu justifier la pratique des arts magiques, en voyant en eux de lointains astrologues devins. Les mages étaient des hommes sages, cultivés, qui en plus de leur formation générale d’érudits, étudiaient les phénomènes célestes, le mouvement des astres, en bons astronomes qu’ils étaient.

Certains pensent qu’ils venaient du sud de l’Arabie. Mais il semble plus probable qu’ils venaient de Babylonie, où la caste des mages était importante et influente. Il se peut même que leurs contacts avec la communauté juive florissante de l’époque, descendante des juifs ayant choisi de ne pas rentrer à Jérusalem, les aient orientés sur la bonne piste dans leur recherche du roi à naître.

Ils seront de toute évidence les premiers adorateurs non juifs, et l’église primitive les a reconnus comme tels.

II. LES PRESENTS

Très vite dans l’église chrétienne on a attribué à ces présents une signification symbolique de la vérité chrétienne. C’est ainsi qu’au 5e siècle, Saint Epiphane parle de l’or de son humanité, la myrrhe de sa mort, et l’encens de sa divinité, ou encore : l’or parce qu’il est Roi, l’encens parce qu’il est Dieu, et la myrrhe parce qu’il est destiné à la mort.

L’analogie n’est pas fausse ! Le symbolisme nous inspire même plus loin. Comment ne pas y voir une annonce prophétique de ce que cet enfant, une fois devenu grand, aura à affronter ? L’or, l’encens et la myrrhe annoncent à leur manière la mort de l’enfant divin, pour vous et moi.

A. L’OR

L’or, ce métal précieux qui a donné la fièvre à plus d’un mortel est, dans la Parole de Dieu, un emblème de pureté et d’intégrité. L’ordre divin était d’en recouvrir tous les accessoires nécessaires au service dans le Tabernacle, puis plus tard dans le Temple.

24Le total de l’or employé au travail, pour tous les travaux du sanctuaire, — or que l’on avait dédié rituellement — se montait à vingt-neuf talents et sept cent trente sicles, selon le sicle du sanctuaire.

On en utilisa à profusion dans la construction de la maison de l’Eternel. Symbole de la richesse et de la sainteté de Dieu, on comprend que l’or figure parmi les présents des mages à Jésus, confirmant par là son appartenance divine.

Tout comme le métal précieux est pur, Jésus était ce sacrifice sans défaut, sans péché, nécessaire pour l’expiation de nos péchés.

L’inaltérabilité de l’or, c’était sa sainteté sans faille, la malléabilité de l’or, c’était sa disponibilité à faire la volonté du Père et à s’offrir comme une brebis muette devant ceux qui la tondent.

Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. (Esaïe 53 :7)

B. L’ENCENS

L’encens. Cette résine blanche, parfumée, provenait d’un arbre du désert. Elle se présentait sous forme de « larmes » de 2 cms qui séchaient et répandaient une agréable odeur en brûlant. L’encens entrait dans la composition du parfum sacré que l’on brûlait pour entrer en la présence de l’Eternel.

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